Une « conférence financière des territoires » pour ouvrir une nouvelle phase de contractualisation et de prévisibilité avec les collectivités locales, envisagée sur trois ans.
Sur le principe, l’objectif affiché est clair : partager un diagnostic de la santé financière des collectivités et co-construire une stratégie pluriannuelle adaptée de participation à l’effort de redressement national.
Reçue à Matignon par le Premier ministre François Bayrou en milieu d’après-midi, l’association d’élus Intercommunalités de France a réclamé que des échanges techniques préalables soient organisés, afin d’éviter toute approche descendante.
Mais c’est surtout une nouvelle donnée budgétaire qui a marqué les esprits. Le maire de Riec-sur-Bélon (Finistère) retient notamment la diapositive du ministre, évoquant pour la première fois 1,4 milliard d’euros d’effort supplémentaire demandé aux collectivités en 2025, en raison de la hausse des contributions retraites. Jusqu’ici, l’exécutif ne communiquait que sur 2,2 milliards d’euros, portant ainsi la facture totale à 3,6 milliards d’euros.
Le Premier ministre n’a toutefois pas précisé les modalités de cette réduction budgétaire.
« Nous préférons nous inscrire dans une trajectoire vertueuse, plutôt que de subir un prélèvement », affirme Sébastien Martin, président (LR) d’Intercommunalités de France.
« Je suis favorable à une approche contractuelle avec l’État, mais je sens bien que nous allons être frappés tôt ou tard », confie pour sa part Jérôme Baloge, maire de Niort et vice président de l’Association des villes moyennes Villes de France.