Ce lundi 8 septembre, le Premier ministre François Bayrou a perdu une motion de confiance à l’Assemblée nationale par 364 voix contre et 194 en faveur. Ce revers politique, dans un contexte de coalition parlementaire fragmentée, a mis fin à un gouvernement minoritaire déjà en difficulté .
Conformément aux règles institutionnelles, Bayrou remettra officiellement sa démission à Emmanuel Macron demain matin. Il restera cependant en poste comme Premier ministre par intérim, jusqu’à la nomination d’un successeur.
La chute de Bayrou est survenue après l’échec de son projet de budget 2026, proposant 44 milliards d’euros d’économies et de hausse d’impôts pour réduire le déficit à environ 4,6 %. Ce plan a été perçu comme trop radical et impopulaire, sans emporter le soutien de l’ensemble de la majorité
Il s’agit du troisième Premier ministre renversé en moins d’un an, après Michel Barnier en décembre 2024 et son propre prédécesseur. Le président Macron fait face à une instabilité croissante, et de plus en plus de voix, y compris à l’extrême droite , réclament la dissolution de l’Assemblée nationale
Conséquences pour les collectivités territoriales
La vacance du pouvoir à Matignon entraîne la suspension de plusieurs textes essentiels pour les territoires : budget 2026, réforme de la fonction publique, cadre de planification énergétique et environnementale, les collectivités territoriales sont désormais plongées dans l’incertitude, sans visibilité sur la direction des prochaines politiques publiques.