Le gouvernement prévoit de supprimer ou fusionner un tiers des agences d’État
Dans une volonté affichée de rationaliser l’action publique, le gouvernement a annoncé dimanche son intention de fusionner ou supprimer un tiers des agences et opérateurs de l’État, hors établissements universitaires. L’objectif : réaliser entre 2 et 3 milliards d’euros d’économies.
Invitée à s’exprimer à la télévision, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a confirmé que ces mesures se traduiront également par une réduction du nombre d’emplois publics. « Nous avons le devoir de supprimer ce qui est inutile ou devenu trop coûteux », a-t-elle déclaré, rappelant l’appel du Premier ministre François Bayrou, mi-avril, à une « refondation de l’action publique ».
Aujourd’hui, près de 180 000 agents travaillent dans les 434 opérateurs recensés dans le projet de loi de finances pour 2025, bénéficiant de 77 milliards d’euros de financements publics. Les universités, elles, ne sont pas concernées par ce plan de restructuration.
Si le détail des agences visées n’a pas encore été dévoilé, certaines structures étaient déjà dans le viseur en début d’année. L’Agence bio, l’Agence pour la transition écologique (Ademe), l’Office français de la biodiversité (OFB) ou encore la Commission nationale du débat public (CNDP) avaient fait l’objet d’amendements parlementaires réclamant leur suppression.
Ces mesures, qui devront encore être votées dans le cadre du budget 2026, visent à dégager des économies progressives à moyen terme.