Une circulaire diffusée le 2 mai dernier annonce le lancement des conférences « L’eau dans nos territoires » qui se tiendront de juin à octobre 2025, sous la co-présidence des préfets coordonnateurs de bassin et des présidents des comités de bassin. Elles visent à ouvrir un débat structurant autour de la gestion de l’eau à l’échelle des bassins hydrographiques, réunissant l’ensemble des usagers de l’eau.
Quel partage de la ressource, et comment prévenir et résoudre les conflits d’usages ? Comment parvenir à la réduction des pollutions, en passant d’une logique curative à une démarche préventive? Quelles évolutions apporter à la gouvernance de la gestion de l’eau ? Comment assurer le financement de la politique de l’eau ? Comment parvenir à une meilleure gestion et anticipation des risques (sécheresse / inondation) ? Quel accompagnement des collectivités compétentes sur le petit cycle et le grand cycle ? Comment mobiliser le grand public ? Ces questions seront débattues dans le cadre de ces conférences territoriales qui se veulent complémentaires des travaux menés dans les COP régionales, sur l’ensemble des enjeux de l’adaptation de nos territoires au changement climatique. Ces conférences visent « à créer des espaces de dialogue entre l’ensemble des usagers de l’eau (…), à partager les constats du bouleversement du cycle de l’eau et de ses impacts économiques et sociaux, et à identifier les leviers pour une meilleure gestion de la ressource en eau dans les territoires au regard des enjeux sanitaires, économiques et d’adaptation au changement climatique », souligne le Premier ministre dans sa circulaire. Il souhaite également que les échelons régionaux, départementaux et de bassin contribuent pleinement aux débats, chacun selon ses compétences et dans les formes qu’il jugera les plus appropriées. Le niveau du bassin aura pour mission de rassembler les contributions locales et d’en proposer une synthèse nationale, destinée au comité de pilotage. Les territoires d’Outre-mer organiseront leurs débats dans le cadre des conférences régionales ou territoriales des acteurs de l’eau. Ainsi seront identifiés les points de blocage restants à lever, les bonnes pratiques à généraliser, les ajustements réglementaires voire législatifs à mener pour accélérer ou compléter les démarches en cours.