La signature le 15 décembre 2025 d’un partenariat avec le SMICTOM des Flandres (Nord) marque pour l’éco-organisme le début du déploiement d’un nouveau modèle de contrat destiné aux intercommunalités à compétence collecte et aux communes de moins de 5000 habitants.
Grâce aux dispositifs de rue, à l’accompagnement et la sensibilisation mis en place dans le cadre de contrats de partenariat qu’elles ont signé avec Alcome, nombre de villes constatent visuellement la diminution de mégots abandonnés dans les rues. L’éco-organisme agréé en 2001 confirme le début d’une prise de conscience générale de l’impact environnemental de ces déchets ainsi que la multiplication des contrats – 1243 communes ont déjà signé un partenariat avec Alcome dont 502 en 2024 – mais constate un déficit de contractualisation dans les communes de moins de 5000 habitants qui hésitent à s’engager. « Souvent, les petites communes ne disposent pas des ressources administratives nécessaires pour la gestion des contrats ou pour mettre en place des actions de sensibilisation. Pour les attirer, nous devions leur simplifier la vie » explique Jonathan Decottignies, directeur des opérations et du déploiement chez Alcome.C’est pourquoi, en 2025, les équipes de l’éco-organisme ont travaillé à la création d’un contrat spécifique à destination des EPCI à compétence collecte des déchets, testé et validé avec la communauté urbaine de Dunkerque. L’avantage ? les EPCI ont la capacité d’agir à grande échelle et permettront de toucher rapidement beaucoup de communes et bassins de population qui jusqu’à présent étaient absents du dispositif. Avec ce nouveau contrat intercommunal, les communes conservent leurs compétences locales et la mise en œuvre opérationnelle (installation des cendriers de rue, relais des campagnes…), tandis que l’EPCI centralise la gestion administrative et financière.
Le principe du guichet unique
Pour sa mise en œuvre, un système de double délibération est nécessaire : chaque commune de l’intercommunalité prend une délibération pour autoriser l’EPCI à gérer le contrat en son nom. Quant à l’EPCI, il contractualise directement avec Alcome. « C’est lui qui bénéficiera de l’ensemble des dotations qu’il redistribuera. Il va également gérer toutes les actions de sensibilisation contre le jet des mégots sur l’ensemble de son territoire avec un avantage certain : tous les espaces délivreront le même message et la même information, précise Jonathan Decottignies.Sans compter que les EPCI ont une connaissance fine de leur territoire ; ils savent par exemple à quel moment les communes organisent des manifestations. Ils disposent de tous les leviers nécessaires pour mener les actions de sensibilisation et de prévention. Leurs ambassadeurs de tri vont pouvoir porter les messages à la population. » Le Syndicat Mixte Intercommunal de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères de la région des Flandres (Nord) qui regroupe 35 communes, soit une population d’environ 120 000 habitants, a signé le premier contrat EPCI suivi par la communauté urbaine de Dunkerque. D’autres EPCI déjà très intéressés comme la communauté d’agglomération du Gard Rhodanien ou le syndicat mixte du département de l’Oise (SMDO) devraient suivre.