Première centrale raccordée directement et exclusivement à une unité de valorisation énergétique en France, cette station produira une tonne d’hydrogène renouvelable par jour, à partir des déchets ménagers. Elle apporte ainsi une nouvelle solution énergétique aux acteurs de la mobilité verte du Val-de-Marne, et plus largement de l’Île-de-France.
Porté par la société H2 Créteil, qui réunit SUEZ, SIPEnR, filiale du Sipperec et la Banque des Territoires, ce projet inédit permettra d’utiliser l’électricité produite à partir de la combustion des déchets ménagers des 19 communes* du Syndicat Mixte de Traitement des Déchets Urbains du Val-de-Marne (SMITDUVM), pour produire une tonne d’hydrogène renouvelable par jour par électrolyse de l’eau. La capacité de production pourra être doublée, à terme, pour atteindre deux tonnes quotidiennes.« Sans précédent en France, cet équipement ne sera pas seulement novateur en termes d’économie circulaire. Il a aussi vocation à rappeler combien le développement durable, loin d’être un frein ou une contrainte, peut être un formidable atout pour les acteurs économiques privés, dès lors qu’ils s’inscrivent dans une vision de moyen et long terme, indispensable à la réindustrialisation de la France» affirme Axel Urgin, président du SMITDUVM.
Une innovation pour la transition énergétique du territoire.
Dès sa mise en service en octobre 2025, la station H2 Créteil fournira en hydrogène la ligne de bus 103 d’Île-de-France Mobilités exploitée par la RATP. Elle permettra également d’alimenter des bennes à ordures ménagères de Grand Paris Sud Est Avenir et des territoires limitrophes. La station sera également accessible aux véhicules particuliers 24h/24 et 7j/7, et est d’ailleurs référencée depuis septembre 2025 sur l’application FillnDrive, qui donne en temps réel la disponibilité des stations hydrogène, leur capacité de ravitaillement et le prix à la pompe. Enfin, l’hydrogène pourra être exporté vers d’autres stations de distribution en Île-de-France.
Cette centrale hydrogène s’inscrit dans la stratégie du SMITDUVM pour améliorer l’empreinte environnementale de l’UVE de Créteil, en complément des bénéfices énergétiques issus de la valorisation des déchets (production de chaleur pour le réseau de chauffage urbain de Créteil et de Maisons-Alfort et d’électricité en remplacement d’énergie fossile). Soutenu et financé par l’ADEME, la Région Île-de-France et la Commission Européenne, ce projet répond aux objectifs de la stratégie nationale de l’hydrogène décarboné qui prévoit de consacrer 9 milliards d’euros d’ici à 2030 au développement de cette énergie d’avenir, bénéfique à la création d’emplois, à la qualité de l’air et à la lutte contre le changement climatique. Pour Laurent Cathala, président de Grand Paris Sud Est Avenir et maire de Créteil, « l’inauguration de cette station d’hydrogène renouvelable marque une étape majeure pour Créteil et pour l’ensemble du territoire de Grand Paris Sud Est Avenir. En valorisant localement l’énergie issue de nos déchets, nous démontrons que la transition écologique se construit ici, concrètement, grâce à l’innovation et à la coopération entre collectivités, acteurs publics et entreprises. Cette station est bien plus qu’une infrastructure : elle illustre une stratégie de long terme visant à produire une énergie propre et compétitive. En remplaçant progressivement les énergies fossiles, l’hydrogène permettra d’alimenter bus, bennes de collecte et véhicules utilitaires, réduisant ainsi les émissions polluantes, contribuant à améliorer la qualité de l’air et diminuant notre empreinte carbone. Créteil a fait le choix d’un modèle énergétique ambitieux, déjà visible à travers le développement de la géothermie et d’un réseau de chaleur urbain alimenté à plus de 80 % par des énergies renouvelables, permettant aux habitants de bénéficier d’une énergie à un prix maîtrisé. Ce projet renforce notre autonomie énergétique tout en créant de nouvelles opportunités économiques. Aujourd’hui, nous affirmons notre volonté de continuer à être un territoire pilote, capable de relever les défis écologiques et d’offrir à nos habitants un cadre de vie plus sain, durable et résilient. »