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Le recul du trait de côte, une menace croissante pour les territoires

Signes incontestables du changement climatique, le recul du trait de côte engendre de nombreuses questions chez les responsables publics. Si des solutions existent, il est certain qu’à l’avenir, les élus devront anticiper l’adaptation de leur territoire à ces phénomènes.

Sous l’effet de l’érosion côtière, de nombreuses plages en France reculent, « l’équivalent d’un terrain de football qui disparaît chaque semaine en France » affirme Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires. Aujourd’hui, un cinquième du littoral français est soumis à l’érosion côtière précise le Comité national du trait de côte créé en 2023 afin de concerter, avec l’ensemble des parties prenantes, le modèle de financement pour accompagner la recomposition spatiale des territoires littoraux exposés. En France, près du quart du trait de côte est actuellement en recul. Et les prévisions pour les années à venir ne sont guère encourageantes. Dans un document publié début avril, le Cerema annonce la couleur. A 2028, un millier de bâtiments seraient concernés par le recul du trait de côte, principalement des bâtiments résidentiels (300) et commerciaux (190). Ceux qui peuvent être estimés ont une valeur vénale d’environ 235 M€. A cette échéance, le Cerema a recensé les bâtiments situés à proximité immédiate du trait de côte et potentiellement exposés à un « recul évènementiel » : recul marqué lors de tempêtes, d’éboulements, etc. Un scénario jugé probable. Dans un scénario intégrant la poursuite tendancielle du recul du trait de côte et reposant sur le maintien en place et l’entretien de tous les ouvrages de protection du littoral, ce sont 5 200 logements qui seraient menacés, dont 2 000 résidences secondaires, pour une valeur vénale estimée à 1,1 Md€ d’ici à 2050. Enfin, le cerema estime qu’à 2100, ce sont 450 000 logements pour une valeur vénale de 86 Md€, 55 000 locaux d’activités pour une valeur vénale de 8 Md€, 10 000 bâtiments publics, 1800 km de routes et 240 km de voies ferrées qui pourraient être impactés si rien n’est fait.  Face à l’inquiétude grandissante des élus des communes littorales, le gouvernement annonçait il y a quelques semaines la préparation d’un plan d’action avec les quelque 500 communes concernées.

La Charente-Maritime en première ligne

Le recul du trait de côte affecte l’ensemble des milieux littoraux et n’épargne aucune région française, outre-mer compris, selon le Cerema. La conséquence étant la disparition, souvent définitive des terrains et des enjeux situés à proximité du bord de mer. La Charente-Maritime qui dispose d’une vaste façade maritime sur l’Océan Atlantique ainsi qu’une large ouverture sur l’estuaire de la Gironde serait la zone la plus touchée en France. Une étude sur la caractérisation de l’aléa recul du trait de côte dans ce département, initiée à la fin de l’année 2020 par les membres du GIP Littoral en Nouvelle-Aquitaine* et les partenaires de l’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine (OCNA), montre que sur les 55 % du littoral charentais artificialisés, soit 230 km, 136 km (33 % du linéaire départemental) ont ainsi été identifiés comme pérennes, et donc considérés comme non soumis à l’aléa recul du trait de côte. À l’inverse, suivant ces hypothèses, les deux-tiers du littoral départemental sont donc sujets à évolution. En septembre 2022, l’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine (OCNA) a publié les résultats de la cartographie de l’aléa recul du trait de côte à l’échéance 2050 en Charente-Maritime, réalisée dans le cadre de l’actualisation de la sensibilité régionale à l’érosion côtière. Ainsi, à l’échelle du département, près de 1 000 hectares (985,4 ha) sont concernés par l’aléa recul du trait de côte à l’échéance 2050, soit près de 220 fois la surface du pont de l’Île de Ré, ou encore, correspondant à la superficie d’environ 912 terrains de football. Des données bien utiles pour alimenter les réflexions sur la gestion du risque de recul du trait de côte en Charente-Maritime, les stratégies locales de gestion de la bande côtière ou encore l’élaboration de projets d’aménagement durable du littoral.

Depuis le scénario catastrophique de Xinthya en février 2010, au cours duquel quarante communes du département ont été submergées, la construction et l’entretien des digues sont devenus prioritaires pour le département qui incite et accompagne les EPCI qui le souhaitent dans une stratégie locale de gestion de la bande côtière. Maître d’ouvrage du « plan de renforcement des protections littorales », appelé aussi « Plan Digues », présenté au printemps 2023, le Département orchestre aujourd’hui le plus grand chantier de ce genre en France pour un montant de 200 millions d’euros dont 150 M€ sous maitrise d’ouvrage du Département. Ce plan digues prévu sur plusieurs années, sera financé par le Fonds Barnier (40 %), par la Région (20 %), par le Département (20 %) et par les communes concernées par sa réalisation (20 %). A cette fin, le Département a récemment signé 9 conventions avec les collectivités littorales. Elles permettront la mise à niveau des différentes digues du département mais également de construire des aménagements liés à l’érosion. En Charente-Maritime, le programme d’ouvrages de protection contre les submersions marines représente un coût global d’environ 230 M€. Ce budget est réparti entre huit Programmes d’Action de Prévention des Inondations (PAPI) portés par les EPCI et Syndicats.

Encore trop peu d’anticipation selon la Cour des comptes

Dans son rapport annuel rendu public le 12 mars dernier, la Cour des Compte pointe le manque de préparation et d’anticipation des pouvoirs publics face à ce phénomène qui poursuivra son œuvre destructrice si aucune organisation efficace n’est mise en place. « L’élaboration de stratégies territoriales et locales de gestion du trait de côte devrait être encouragée pour rompre avec la multiplication d’interventions ponctuelles, guidées par l’urgence et donc souvent dépourvues de vision à long terme. En l’état du droit, seuls un engagement accru des collectivités territoriales et une incitation forte de l’État, par la voie de la contractualisation, garantiront l’appropriation locale des principes de la stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte » ont alerté les auteurs du rapport.

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