Le Cerema met à disposition l’outil « Zones climatiques locales » (LCZ), permettant d’accéder aux données et cartes indiquant le degré d’exposition au phénomène d’îlot de chaleur. Il est disponible pour 12 000 communes (sur 34 826 en Hexagone) dont 248 communes de 20 000 à 50 000 habitants, 79 communes de 50 à 100 000 habitants et les 40 communes de plus de 100 000 habitants. 88 aires urbaines les plus densément peuplées sont ainsi couvertes, soit 44 millions d’habitants. Ce service gratuit de pré-diagnostic de sensibilité des quartiers d’un territoire au phénomène d’îlot de chaleur est directement utile pour aider les collectivités àsensibiliser des élus à la lutte contre la surchauffe urbaine dans les projets de renouvellement urbain, et les projets d’aménagement opérationnel en cartographiant la sensibilité de leur territoire. A réviser un Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) en intégrant les enjeux de lutte contre la surchauffe, à nourrir et prioriser des stratégies de végétalisation/ désimperméabilisation et de rafraîchissement urbain ou encore à caractériser l’exposition de la ville au phénomène de surchauffe urbaine pour construire des plans d’adaptation. Selon le Cerema, « il permet ainsi aux acteurs territoriaux d’accéder à un premier niveau d’analyse pour prioriser et focaliser leurs actions complémentaires (diagnostic plus poussé sur un périmètre pré-identifié) entraînant un gain de temps et d’argent. »
État des lieux de la sensibilité des 88 plus grandes aires urbaines aux fortes chaleurs
Aujourd’hui en France, plus de 5 millions d’habitants vivent dans des quartiers à forte sensibilité aux fortes chaleurs et plus de 20 000 hectares (200 km2, soit 2 fois la surface de la ville de Paris) de zones bâties sont à forte ou très forte sensibilité à l’effet d’îlot de chaleur et demanderaient des actions d’adaptation importantes.Dans les plus grandes villes (> 400 000 habitants), ces zones représentent près de 20 % des tissus urbanisés. Sur l’ensemble des villes de plus de 20 000 habitants, 4,2 millions de personnes vivent dans des quartiers à forte ou très forte sensibilité, soit 20 % de la population totale de ces communes. Sur les villes de plus de 400 000 habitants, 2 millions de personnes vivent dans des secteurs à forte ou très forte sensibilité, soit 50 % de la population. Sur les villes de 200 à 400 000 habitants, 350 000 personnes sont dans des secteurs à forte ou très forte sensibilité, soit 18 % de la population. Ce taux est de 16 % pour les villes de 100 000 à 200 000 habitants, et il est plus faible (7 %) pour les villes de 20 000 à 50 000 habitants.