A la clôture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 la baignade sera un héritage visible dans ce département du sud francilien, qui contribuera à améliorer le cadre de vie des Val-de-marnais ainsi que l’attractivité du territoire.
Alors que la baignade est interdite dans la Seine depuis 1923 et depuis 1970 dans la Marne, le département du Val-de-Marne s’est fixé pour objectif d’améliorer la qualité de l’eau en milieu naturel afin d’autoriser à nouveau les baigneurs d’y accéder. La perspective d’organiser dans la Seine et la Marne certaines épreuves olympiques et paralympiques en 2024 a ainsi conduit l’ensemble des acteurs compétents à accélérer leurs efforts de reconquête de la qualité de l’eau dans ces deux cours d’eau. « De nombreux travaux de mise en conformité des réseaux d’assainissement ont été effectuées un peu partout, d’autres chantiers de plus grande envergure ont également débuté comme celui actuellement en cours à L’Haÿ-les-Roses et Chevilly-Larue qui permettra de réduire drastiquement la pollution des eaux rejetées dans la Seine. Un investissement important pour le Département qui s’élève à près de 50 millions d’euros pour cette seule opération, avait expliqué en début d’année Olivier Capitanio, président du Département, précisant aussi que l’année 2024 verrait la mise en fonctionnement d’une station de dépollution unique en France, située à Champigny-sur-Marne. Cet équipement départemental moderne inauguré le 23 avril dernier permet de rejeter dans la Marne des eaux de pluie totalement propres.
Quatorze sites potentiels
Grâce aux efforts réalisés, ce sont quatorze sites de baignade dans treize villes du Val-de-Marne, sept sur la Marne et sept sur la Seine, qui ont été identifiés par l’Atelier Parisien d’Urbanisme (Apur). Sur les 32 sites potentiels en région Ile-de-France, le Val-de-Marne, en recense près de la moitié sur son territoire. « Certains d’entre eux pourraient disposer à court terme de sites de baignade pérennes ouverts en période estivale ; d’autres à moyen terme, proposeraient un aménagement progressif des sites avec des baignades plus événementielles, voire des activités nautiques dans un premier temps », précise le département. C’est ainsi que la baignabilité deviendra le premier héritage des Jeux olympiques et paralympiques 2024 mais aussi le premier facteur d’attractivité territoriale du département avec cette possibilité offerte aux habitants de se réapproprier leurs cours d’eau. Pour répondre aux critères de baignabilité sur lesquels il s’est engagé depuis de nombreuses années, le Département a consacré au total près de 200 millions d’euros dont une partie importante pour financer la mise en conformité des branchements d’assainissement destinée à réduire le déversement d’eaux usées et pluviales mélangées dans la Marne et la Seine. D’autres partenaires, à l’instar de l’Agence de l’eau Seine-Normandie, ont également participé à la réduction des rejets bactériologiques dans la Seine et la Marne pour rendre ces cours d’eau baignables de manière pérenne. L’agence y a consacré 519 millions d’euros.